Poursa propre conception du Moi, Lacan escamote cette deuxiÚme détermination du Moi chez Freud, pour ne retenir que les notions de projection, d'objet imaginaire et d'identification de la problématique de l'inhibition. C'est sur le plan du « stade du miroir » que Lacan articule ces trois éléments en une conception nouvelle.
Justice, force. » Telle est la façon qu’a Pascal d’introduire la thĂšse qu’il dĂ©veloppe quant Ă  la relation entre ces deux concepts. Il va s’efforcer tout au long de son texte d’articuler les deux notions sans mĂȘme user de connecteur logique pour ce qui semble ĂȘtre le titre de ce texte. Une simple virgule sĂ©pare ces concepts, preuve en est de la difficultĂ© Ă  apprĂ©hender les liens existants entre d’une part la justice, et de l’autre la force. La thĂšse principale qu’il expose, et qui fait l’objet du commentaire Ă  suivre, veut que seule, l’idĂ©al de justice est impuissant ; et seul, l’usage de la force est illĂ©gitime. Deux solutions apparaissent alors possibles. La premiĂšre considĂšre que la force se met soit au service du juste, ou alors elle doit incarner ce qui est juste. La seconde voudrait que la justice Ă©tant faible et souvent remise en question, la force indiscutable s’impose et se lĂ©gitime par la force. Pascal a une basse estime de l’humanitĂ© qui, selon lui, verrait son idĂ©al de justice succomber devant la force. En d’autres termes, Ă  ce que l’on peut comparer Ă  un dilemme du prisonnier, l’homme ne choisira pas la solution Pareto-optimale coopĂ©ration entre justice et force pour une meilleure sociĂ©tĂ©, mais son inclination naturelle le mĂšnera Ă  un Ă©quilibre de Nash sous-optimal par dĂ©finition une force tyrannique rendue lĂ©gitime par sa pratique. À la lecture de ce texte, on peut se demander de quelle maniĂšre justice et force peuvent s’articuler sans que la seconde prenne le dessus sur la premiĂšre dans un processus autodestructeur. L’étude de ce texte s’effectuant dans le cadre de la justice globale, le deuxiĂšme dĂ©fi de ce commentaire sera d’apprĂ©hender en toute modestie la portĂ©e des Ă©crits de Pascal quant aux questions de justice globale. Ainsi, si justice et force sont deux concepts a priori contradictoires, ils n’en sont pas moins complĂ©mentaires ; d’autre part, bien que leur alliance Ă©tant souhaitable, celle-ci est pourtant impossible et la force s’affranchira alors bientĂŽt de la justice et, Ă  terme, la remplacera ; enfin, nous Ă©tudierons la possibilitĂ© de tester l’argumentaire de Pascal en focalisant notre attention non plus sur la justice, mais sur la justice globale. Cette rĂ©flexion en trois temps s’achĂšvera donc par l’étude de la justesse et de la contemporanĂ©itĂ© de ce texte dans le contexte contemporain du dĂ©veloppement, bien que ces questions seront adressĂ©es tout au long du commentaire. I. La justice et la force semblent s'opposer en thĂ©orie, mais restent indissociables en pratique De prime abord, la justice et la force que tout semble opposer en thĂ©orie, reste selon Pascal, indissociables en pratique. Il semble ici nĂ©cessaire de rappeler ce que l’on entend par justice et par force, afin de ne pas se mĂ©prendre, car les deux dĂ©finitions sont larges. Par justice, il faut comprendre Ă  la fois la norme du droit et ce qui est en conformitĂ© avec cette norme acception juridique, mais aussi l’adĂ©quation entre le mĂ©rite et sa rĂ©tribution acception morale. Ces deux versants du mĂȘme concept sont insĂ©parables, bien que l’idĂ©e d’une justice sociale Ă  l’échelle Ă©tatique comme Ă  l’échelle globale relĂšve plus du second aspect. Il ne faut donc pas entendre par justice, l’institution qui applique les choix de sociĂ©tĂ©s en cette matiĂšre, le pouvoir judiciaire Ă©tant par dĂ©finition un pouvoir de coercition, qui met en pratique les lois. Par force, Pascal est moins prĂ©cis et laisse planer une certaine ambigĂŒitĂ©. En effet, dans son texte elle est tour Ă  tour une force d’oppression, une force tyrannique » qu’il faut dĂ©noncer, puis une force de coercition, vertueuse, qui agit au service de la justice, et incarnĂ©e par l’institution judiciaire par exemple. Une fois cette mise au point indispensable rĂ©alisĂ©e, il nous est possible d’apprĂ©hender l’antonymie thĂ©orique entre justice et force. Justice et force sont donc contradictoires. Selon Pascal, il est juste que ce qui est juste soit suivi » alors qu’ il est nĂ©cessaire que ce qui est le plus fort soit suivi ». La justice relĂšverait donc de l’obligation, et la force de la contrainte. L’obligation morale comprend la possibilitĂ© de s’y soustraire. Ainsi la justice ne pouvant s’imposer d’elle-mĂȘme, car l’homme Ă©tant par nature intĂ©ressĂ©, quel intĂ©rĂȘt a-t-il de se soumettre au juste quant il peut s’en abstenir ? La justice comme toute obligation est impuissante ». La contrainte ne laisse aucun choix Ă  celui qui se la voit imposer. Par ce travers, on peut y voir le caractĂšre oppresseur et despotique de la force. En pratique pourtant, ces concepts sont complĂ©mentaires. L’idĂ©al de justice est vain s’il ne peut se reposer sur la force pour s’appliquer. La force a besoin de la justice pour ĂȘtre lĂ©gitime. Il existe donc une interdĂ©pendance entre justice et force. Afin de pallier Ă  leurs carences respectives, leur alliance devient indispensable. Elle peut se rĂ©aliser de deux façons selon Pascal en confĂ©rant la force Ă  la justice, ou en rendant la force juste. La justice seule est vite remise en question du fait de son statut d’obligation morale. La force seule sera contestĂ©e pour son arbitraire. Ainsi, quelle que soit la solution retenue, la force confĂšre Ă  la justice un moyen de contraindre, et la justice confĂšre Ă  la force une morale que l’on se doit par dĂ©finition de respecter. II. Comment la force s'affranchie de la justice NĂ©anmoins, s’il est dans le meilleur intĂ©rĂȘt d’associer justice et force, Pascal, pessimiste quant Ă  la nature humaine, affirme que la force s’est affranchie de la justice. La justice Ă©tant un concept Ă  gĂ©omĂ©trie variable selon les individus et reste de l’ordre de la morale, tandis que la force est indiscutable, la seconde va donc prendre le pas sur la premiĂšre. Ainsi, la justice serait sujette Ă  dispute », et ce pour deux raisons. Ce qui est juste pour un individu ne l’est pas forcĂ©ment pour un autre. Comme toute norme, la justice est discutable, et dans un contexte global, ce qui apparaĂźt pour juste pour un Etat sera peut-ĂȘtre contestĂ© par un autre. Les dĂ©mocraties occidentales trouvaient injuste l’apartheid sud-africain. Pascal affirmait par ailleurs vĂ©ritĂ© au-deçà des PyrĂ©nĂ©es, erreur au-delĂ  » que l’on peut comprendre Ă  ce sujet comme dĂ©nonçant le relativisme que revĂȘt la justice. L’universalitĂ© des Droits de l’Homme, ou encore l’intemporalitĂ© du second amendement de la constitution amĂ©ricaine sont souvent remises en question. Aussi, la justice est sujette Ă  dispute par quiconque s’en affranchit, et donc par le fait qu’il s’en affranchisse. Il est en effet possible rappelons-le de se conformer ou non Ă  la morale du juste. Ainsi, l’homme peut agir par immoralitĂ©. Rien ne l’y contraint, vu qu’il n’y est qu’obligĂ©. Si l’homme Ă©tait en tout temps et en tous lieux moral, l’établissement d’une norme serait inutile. La raison d’exister de toute norme est cette capacitĂ© qu’a l’homme de dĂ©viance vis-Ă -vis de la norme. On peut donc la discuter aussi en agissant immoralement, soit parce que l’on pense que la norme n’est pas morale, soit parce que l’homme peut aussi ĂȘtre intrinsĂšquement immoral. La force, quant Ă  elle, est incontestable, sans dispute », et reconnaissable » de tous. Tout le monde s’y soumet. Contrairement Ă  la justice, la force reçoit un consensus unanime quant Ă  ses attributs. En d’autres termes, le fort est par tous perçu comme tel. Cela n’est donc pas tant que tout le monde consent volontairement au pouvoir du fort, mais plus tĂŽt que tout le monde finit par plier devant le fort. Qu’advient-il donc quand le juste est disputĂ© » par le fort ? Si tout semble cĂ©der devant le fort, la justice ne rĂ©siste pas Ă  ce raisonnement. Dans une fable de La Fontaine, on dirait que la raison du plus fort est toujours la meilleure », mĂȘme s’il ne faut pas chercher dans le terme meilleure » une dimension morale, mais plutĂŽt l’attribut du vainqueur d’un combat. Tout comme le loup finit par manger l’agneau, la force prend l’avantage sur l’idĂ©al de justice. Indissociables, car complĂ©mentaires, la justice et la force sont nĂ©anmoins incompatibles. Ces deux notions ne peuvent ĂȘtre associĂ©es, car la force peut tirer avantage de la faille de la justice – la faiblesse – mais la justice ne peut prendre un avantage de la faille de la force – sa non-lĂ©gitimitĂ© –, et c’est la raison pour laquelle selon lui on n’a pu donner la force au juste ». Pascal utilise ici un postulat hobbesien avant l’heure. Il ne voit pas l’homme moral ou vertueux, mais violent. C’est ainsi que la force outrepasse la justice ; mais comment fait la force pour ne pas Ă  son tour se voir contredite ? La tyrannie finit toujours par ĂȘtre renversĂ©e par les oppressĂ©s, qui un jour deviennent donc plus forts que la force despotique. Pour Ă©viter cela, le fort se lĂ©gitime en contredisant le juste. Comme le dit si justement Bourdieu, on sait que tout exercice de la force s'accompagne d'un discours visant Ă  lĂ©gitimer la force de celui qui l'exerce ». C’est donc une solution sous-optimale que la nature de l’homme l’a conduit Ă  choisir. L’expression ne pouvant faire que » utilisĂ©e par Pascal renforce cette idĂ©e. Ce texte dont la portĂ©e est gĂ©nĂ©rique peut ĂȘtre aussi analysĂ© sous le spectre de la justice sociale globale, et son examen nous conduit Ă  considĂ©rer sa contemporanĂ©itĂ© sur les questions du dĂ©veloppement. III. La justice sociale globale obligation ou contrainte ? On peut ainsi, suite Ă  la lecture de ce texte Ă  la lumiĂšre des enjeux contemporains de dĂ©veloppement, se demander si la justice sociale globale, Ă  l’image de la conception de la justice de Pascal, relĂšve de l’obligation, ou de la contrainte. Puis, il apparaĂźt important d’examiner si le schĂ©ma selon lequel la force l’emporte sur la justice s’applique pour la justice globale. Bien que la thĂ©orie de la justice de Rawls place la justice sociale comme une contrainte issue de ladite rationalitĂ© des individus placĂ©s sous le voile d’ignorance, l’extension au niveau globale, ou plutĂŽt interĂ©tatique, de cette notion en l’espĂšce est impossible. Il faut donc repenser la justice globale comme une obligation morale, Ă  l’image de l’étude pascalienne de la justice. Rawls avec sagesse repousse l’idĂ©e d’appliquer ses principes de justice Ă  l’échelle mondiale, car trop spĂ©cifique. Dans le Droit des gens, il circonscrit le principe de diffĂ©rence au pĂ©rimĂštre des Etats Nations. En effet, il comporte une dimension contraignante puisqu’il ne rend pas seulement immoral le sacrifice des plus dĂ©munis Ă  la faveur des mieux lotis, mais l’interdit simplement. La clause anti-sacrificielle rend non-transposable au niveau global le second principe de justice rawlsien, et donc sa thĂ©orie. La justice globale relĂšverait donc plus de l’obligation morale, voire du devoir imparfait kantien. En effet, le transfert de ressources, l’aide au dĂ©veloppement, s’inscrit dans une logique de publicitĂ© de l’acte, et du mĂ©rite qu’un Etat en tire Ă  en aider un autre. On ne peut pas punir un Etat qui ne contribue pas Ă  la solidaritĂ© globale. Tout au pire, c’est son image qui est touchĂ©e. On ne peut pas interdire le sacrifice des plus dĂ©savantagĂ©s, mais au mieux rendre le respect de cette clause vertueuse. Se pose ensuite la question de l’application de cet idĂ©al vertueux que nous appelons de nos vƓux. Comment faire de cette norme un droit positif ? Comment contraindre Ă  donner quand le don est par nature volontaire, donc auquel on peut se soustraire ? Rendre contraignante une obligation morale, n’est-ce pas lĂ  priver de morale ? Il est cependant certain que la justice globale telle que pratiquĂ©e actuellement relĂšve bien de l’obligation morale, car de nombreux Etats cherchent Ă  s’en soustraire en omettant volontairement de prendre en considĂ©ration certains problĂšmes dans les pays en dĂ©veloppement. L’apartheid sud-africain, systĂšme pourtant injuste s’il en est, a Ă©tĂ© soutenu par des dĂ©mocraties libĂ©rales pendant des dĂ©cennies, Ă  l’image d’IsraĂ«l. D’autre part, tout comme la justice globale est une obligation Ă  l’image de la justice selon Pascal ; le schĂ©ma pascalien qui lie justice et force s’applique Ă©galement Ă  la relation justice globale et force. Le loup a aussi mangĂ© l’agneau globale ». Le loup Ă©tant ici la loi du marchĂ©. Cette lex mercatoria ne rĂ©git non pas seulement les interactions entre les agents Ă©conomiques Ă  l’échelle globale, mais aussi les relations internationales. L’avĂšnement des sciences Ă©conomiques et la subordination des autres sciences sociales Ă  celle-ci qui s’en est suivi n’y sont pas Ă©trangers. Cette primautĂ© de la loi de marchĂ© consacre la primautĂ© du plus riche, du plus fort. La loi du marchĂ© recrĂ©e un Ă©tat de nature hobbesien, caractĂ©ristique de l’argumentaire de Pascal. À cela s’ajoute Ă©galement le dĂ©ficit dĂ©mocratique des institutions internationales, qui sont plus le lieu d’expression de la puissance des Etats les plus riches reproduction d’un systĂšme westphalien. Il paraĂźt difficile de dĂ©montrer en quoi l’Organisation Mondiale du Commerce est un lieu d’expression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale globale. La question des OGM qui tuerait l’agriculture vivriĂšre comme non traitĂ©e lors du dernier cycle de nĂ©gociation illustre aisĂ©ment ce point. Ainsi, le fort global, soit les pays riches, a pris avantage sur l’obligation de justice globale. L’examen de ces questions au travers du prisme du texte de Pascal, nous montre que ce dernier dĂ©note une certaine modernitĂ©. Conclusion Pour conclure, ce texte, plus qu’un simple exposĂ© de la dialectique entre justice et force, nous renseigne sur la nature de l’homme, la faiblesse de la justice impossible Ă  fortifier, et l’illĂ©gitimitĂ© de la force qui s’impose toujours et se substitue Ă  la justice. La contemporanĂ©itĂ© de ce texte, pĂ©riode oĂč la question de la justice se pose dans les termes du dĂ©veloppement, est Ă©tonnante. Le schĂ©ma pascalien qui veut que le fort domine le juste Ă  dĂ©faut du contraire est une grille de lecture trĂšs pertinente pour les questions de justice sociale globale.
Etrepas nt, c’e ne se distingue pas d monde Lhomme q ier exemple est nt n’est pas une in du quelconque, qui onsieur-tout-le- me » voit pas. Il ne me regarde pas comme un ĂȘtre » particulier Le rĂŽle de ce passage est donc de montrer que le moi ne

Extrait des PensĂ©es de Pascal sur l'amour-propre et la vanitĂ© de la nature humaine “Le moi est haĂŻssable. Ainsi ceux qui ne l'ĂŽtent pas, et qui se contentent seulement de le couvrir, sont toujours haĂŻssables. Point du tout, direz vous ; car en agissant comme nous faisons obligeamment pour tout le monde, on n'a pas sujet de nous haĂŻr. Cela est vrai, si on ne haĂŻssait dans le moi que le dĂ©plaisir qui nous en revient. Mais si je le hais, parce qu'il est injuste, et qu'il se fait centre de tout, je le haĂŻrai toujours. En un mot le moi a deux qualitĂ©s ; il est injuste en soi, en ce qu'il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu'il le veut asservir ; car chaque moi est l'ennemi, et voudrait ĂȘtre le tyran de tous les autres. Vous en ĂŽtez l'incommoditĂ©, mais non pas l'injustice ; et ainsi vous ne le rendez pas aimable Ă  ceux qui en haĂŻssent l'injustice vous ne le rendez aimable qu'aux injustes, qui n'y trouvent plus leur ennemi ; et ainsi vous demeurez injuste, et ne pouvez plaire qu'aux injustes.” Ce cĂ©lĂšbre texte de Blaise Pascal dĂ©nonce les excĂšs d'une subjectivitĂ© auto-centrĂ©e, orgueilleuse, inauthentique pour utiliser la terminologie de Sartre ou Heidegger. PlutĂŽt que de se considĂ©rer comme le centre de tout, Pascal appelle la subjectivitĂ© Ă  se faire modeste et Ă  se tourner vers Dieu.

Maquestion: est ce que mon voisin le propriétaire peut mù obliger à le déplacer? « Le moi] est le grand absent des Essais, qui semblent ne parler que de lui, et ce paradoxe suffirait presque à le définir. Moi, tous les gens de ma famille sont pomiculteurs. Explication de texte commentée : Pascal, Qu'est-ce que le moi ? Pascal, Pensées, « ù Š C'est par croire que les hommes sont

JĂ©sus prend son dernier repas avec les douze ApĂŽtres dans la salle dite du CĂ©nacle ». Saint Paul et les Ă©vangĂ©listes Marc, Luc et Matthieu rapportent les rĂ©cits de la CĂšne au cours de laquelle, en prenant le pain et le vin, le Christ rend grĂące et offre son Corps et son Sang pour le salut des hommes. Au cours de ce repas, JĂ©sus va se mettre Ă  genoux devant chacun de ses disciples et leur laver les pieds. Il prend la tenue de serviteur et dit C’est un exemple que je vous ai donnĂ© afin que vous fassiez vous aussi comme j’ai fait pour vous. » Au cours de la messe cĂ©lĂ©brĂ©e avec solennitĂ©, on rĂ©pĂšte le geste du lavement des pieds. Demeurez ici et veillez avec moi. AprĂšs ce repas de la CĂšne, l’heure de l’épreuve approchant, le Christ se rend au jardin des Oliviers avec les apĂŽtres pour veiller et prier. Le Jeudi Saint, l’Église cĂ©lĂšbre la messe en mĂ©moire de la CĂšne du Seigneur », puis le Saint Sacrement est dĂ©posĂ© au reposoir », l’autel est dĂ©pouillĂ©, la croix est enlevĂ©e et voilĂ©e. Tout ce dĂ©pouillement le Christ est entrĂ© dans sa passion, dĂ©pouillĂ© de tout. C’est une nuit d’adoration, les fidĂšles s’unissent Ă  la priĂšre du Christ ce soir-lĂ , en veillant auprĂšs du Saint-Sacrement le pain et le vin consacrĂ©s au cours de la messe jusque tard dans la nuit. POUR MIEUX COMPRENDRE À l’AssemblĂ©e PlĂ©niĂšre des Ă©vĂȘques Ă  Lourdes novembre 2021, les Ă©vĂȘques ont choisi d’écouter la parole de personnes en situation de prĂ©caritĂ© en France, en rĂ©ponse Ă  l’Évangile et aux appels du pape François. Le PĂšre Guillaume, du diocĂšse de Toulouse nous parle du Jeudi saint. Il Ă©voque notamment la CĂšne et le lavement des pieds. L’abbĂ© Robert Gendreau du diocĂšse de MontrĂ©al nous explique le Jeudi Saint. Au temps de JĂ©sus, lorsqu’on Ă©tait invitĂ©, le serviteur de l’hĂŽte lavait les pieds de l’invitĂ©. Les personnages des vitraux de la cathĂ©drale de Strasbourg prennent vie. Une nouvelle façon d’entendre la Parole de Dieu.

Pascaldans ce texte commence par Ă©tudier les qualitĂ©s physiques du « moi ». Pour cela il commence avec l'exemple d'un « passant ». Etre passant est une qualitĂ© physique accidentelle. On peut ĂȘtre un passant pendant un moment puis ne plus l'ĂȘtre l'instant suivant. On ne peut pas ĂȘtre tout le temps un passant, ce n'est pas une qualitĂ© naturelle. Je ne suis passant que pour celui

Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants, si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ? Non, car il ne pense pas Ă  moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu’un Ă  cause de sa beautĂ©, l’aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m’aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’ñme? Et comment aimer le corps ou l’ñme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont pĂ©rissables ? Car aimerait-on la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. » — Blaise PASCAL, PensĂ©es, 1670

Undialogue philosophique Ă  la rencontre des jeunes publics.AprĂšs avoir mis sens dessus-dessous les classes des Hauts-de-Seine et le public scolaire de La Force de l’Art 02 au Grand Palais en 2008/2009, Qu’est-ce que tu vois ? revient cette saison entre les murs du Théùtre de Gennevilliers avec une sĂ©rie de reprĂ©sentations pour les familles et les Ă©coles.

RĂ©sumĂ© du document Penseur considĂ©rable du XVIIĂšme siĂšcle, Blaise Pascal est sans aucun doute l'un des plus grands gĂ©nies de l'histoire humaine. Qu'il s'agisse de Physique, MathĂ©matiques, LittĂ©rature ou Philosophie, il a contribuĂ© aussi bien au domaine de la connaissance scientifique qu'Ă  l'analyse de la condition humaine, si bien qu'il laisse derriĂšre lui des Ă©tudes et des inventions nĂ©cessaires Ă  la recherche scientifique ainsi que Les Provinciales, - prise de parti contre les JĂ©suites au nom du JansĂ©nisme - qui constituent par la puretĂ© de la langue, la logique rigoureuse et l'Ă©loquence passionnĂ©e, le premier monument de la littĂ©rature classique. PubliĂ©es en 1670 par les jansĂ©nistes, les PensĂ©es sont le tableau de son entreprise, des notes destinĂ©es Ă  former un ouvrage que Pascal ne put mener Ă  terme, une apologie chrĂ©tienne qu'il destinait aux libertins et en laquelle il dĂ©montre la nĂ©cessitĂ© de croire en Dieu. Pascal mĂšne une analyse de la condition humaine, incapable d'atteindre la vĂ©ritĂ© ni le bonheur Ă  cause de la faiblesse de la raison et de la force de l'imagination, "maĂźtresse d'erreur et de faussetĂ©" et cependant dotĂ© d'une certaine grandeur par la supĂ©rioritĂ© de la pensĂ©e. Son oeuvre se construit selon deux parties MisĂšre de l'homme sans Dieu et FĂ©licitĂ© de l'homme avec Dieu, dans lesquelles il rĂ©sout l'opposition entre misĂšre et grandeur par le christianisme, par la foi en Dieu "sensible au coeur, non Ă  la raison". Le lyrisme de l'expression, son style admirable de puretĂ© et de force et la singularitĂ© d'un dialogue qui engage son lecteur, expliquent que l'influence de Pascal se soit exercĂ©e jusqu'Ă  notre Ă©poque. Dans une liasse consacrĂ©e Ă  La justice et la raison des effets le fragment 323-688 introduit la question du "moi" par une question oratoire qui invite davantage Ă  Ă©tonner son lecteur qu'Ă  lui indiquer une rĂ©ponse prĂ©supposĂ©e dans la question, "Qu'est-ce que le moi ?". L'interrogation surprend en effet, en ce qu'elle dĂ©passe la simple dĂ©finition du "moi" comme pronom personnel. Il semblerait d'ailleurs qu'on puisse faire un rapprochement avec l'injonction de Socrate "Connais-toi toi-mĂȘme" de laquelle Pascal semble montrer l'impossibilitĂ© et surtout une interrogation qui sans doute la prĂ©cĂšde et qui de plus tĂ©moigne de l'ignorance de la condition humaine quant Ă  connaĂźtre une de ses parties qui semble la concerner singuliĂšrement. En effet, avant que Nietzsche ait dĂ©noncĂ© la "fiction grammaticale" qui incite tout un chacun Ă  dire "moi" et Ă  se munir de ce pronom pour auteur de ses pensĂ©es et de ses actes, Montaigne et Pascal s'Ă©taient dĂ©jĂ  interrogĂ©s sur la validitĂ© d'une telle hypostase. Montaigne disait que le problĂšme se situait au niveau du langage "La question est de parole et se paie de mĂȘme. Une pierre c'est un corps mais qui presserait ... Sommaire IntroductionI Qu'est-ce que le moi rapport Ă  autruiII Le "moi" dans son rapport intrinsĂšqueIII Le moi sujet-objet et solitude de l'ĂȘtreConclusion Extraits [...] De fait c'est dire que la relation proprement dite n'existe pas. Pascal va plus loin, ce qu'on croit tenir pour relation Ă  autrui est une pure illusion, on croit aimer une personne pour ce qu'elle est mais il n'en est rien puisqu'Ă  la vĂ©ritĂ© on l'aime pour des qualitĂ©s donnĂ©es dans un temps, qualitĂ©s qui pourraient cependant disparaĂźtre sans tuer la personne faire qu'on aime plus cette personne et laisser le goĂ»t amer d'avoir jadis aimer quelqu'un d'autre qui n'est plus alors qu'il s'agit bel et bien d'une mĂȘme personne. [...] [...] Est-ce lĂ  dire qu'il m'a vu moi ? Et pourtant j'Ă©tais bien lĂ . Le moi semble alors entravĂ© par des dĂ©guisements sociaux ou par de simples apparences, autrement dit, le moi selon la doxa, c'est que je suis tel qu'on me perçoit ou tel qu'on croit me percevoir empiriquement et c'est Ă  l'encontre de cette idĂ©e que Pascal intervient soit le moi ne traduit pas les qualitĂ©s pĂ©rissables qu'on m'assigne mais ce qu'il reste en deçà des masques et du rĂŽle que je me veux jouer socialement. [...] [...] Soit, l'imagination travestit ce que le moi est en ce qu'il suppose. Nous venons d'Ă©tudier l'interrogation de Pascal Qu'est-ce que le moi Ă  travers le rapport Ă  autrui, nous allons maintenant aborder la question du sentiment du moi de l'identitĂ© et de l'amour propre, soit le moi dans son rapport Ă  lui-mĂȘme. Pascal a travers son interrogation, tĂ©moigne bien d'un sentiment du moi d'oĂč l'intĂ©rĂȘt d'ailleurs de se poser la question. Le moi comme le suggĂšre le texte semble Ă  la fois prĂ©sent et appartenu me voir on m'aime moi-mĂȘme c'est bien qu'il est indissociable du sujet qui a donc un sentiment du moi Or Ă  la fois prĂ©sent dans chaque proposition oĂč le sujet s'affirme, il semble lui Ă©chapper. [...] [...] Aussi, Pascal, considĂšre le moi comme impĂ©rissable, Ă  l'inverse des qualitĂ©s qui sont pĂ©rissables. Or la question ne manque pas de surgir en quoi le moi doit-il ĂȘtre impĂ©rissable puisque je suis mort-nĂ© ou du moins en tant que je suis un ĂȘtre pour mourir ? Si je me considĂšre comme Ă©tant en vie, cela suppose que je suis dans un Ă©tat et que cet Ă©tat est changeant ; je suis temporel et cela ne peut que remettre en question l'intemporalitĂ© du moi. [...] [...] Cependant, il est nĂ©cessaire d'en distinguer le moi comme impĂ©rissable, celui de la conscience, soit j'aurai toujours conscience que je suis. Soit les qualitĂ©s ne sont point moi mais miennes, si bien que je ne peux que les partager et non partager ce que je suis. [...]

LedĂ©clic a lieu en 2013-2014, Ă  l’heure de l’ubĂ©risation et de la stratĂ©gie du ‘winner takes all’, quand Pascal Gauthier voit dans le bitcoin « un potentiel incroyable et surtout, dans ce nĂ©ant, le temps pour moi de dĂ©chiffrer, comprendre et construire avant de me lancer ».
Alenzo y Nieto. Suicide. 1839. Museo romantico. Madrid Restitution de la rĂ©union du 24 avril 2019 Ă  Chevilly-Larue Animateur Guy Pannetier. ModĂ©rateur HervĂ© Donjon Introduction Thibaud SimonĂ©. Introduction Cette question, trĂšs pascalienne, a Ă©tĂ© tournĂ©e et retournĂ©e dans tous les sens depuis plusieurs siĂšcles et ce, par les plus grands penseurs. Alors, le Moi est-il vraiment haĂŻssable ? Cette question traduit-elle une obligation ou une possibilitĂ© ? Le Moi peut-il ou doit-il se haĂŻr en lui-mĂȘme ou dans son rapport Ă  l’autre ? Ainsi, comme nous le rappelle Paul Valery avec sa pertinence coutumiĂšre, Le moi est haĂŻssable mais il s’agit de celui des autres » Mais le Moi, qu’est-ce Ă  dire ? Un cogito ? Autrement dit une conscience unique, multiple et pensante sur fond de subjectivitĂ©. Nonobstant, le Moi peut tout Ă  la fois ĂȘtre individuel ou collectif sans pour autant concerner le tout ». La singularitĂ© du Moi constitue ainsi une denrĂ©e plĂ©thorique » pour reprendre la belle expression de l’écrivain Matt Ridley. En outre, le Moi ne peut-ĂȘtre sĂ©parĂ© de l’Autre, son alter ego, lui-mĂȘme se dĂ©finissant comme Moi Ă  part entiĂšre. Et Pascal de nous rappeler que le Moi est injuste en soi, en ce qu’il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu’il veut asservir ; car chaque Moi est l’ennemi, et voudrait ĂȘtre le tyran de tous les autres » et la rencontre avec l’Autre est toujours inĂ©vitable, parfois violente et riche en prĂ©jugĂ©s, comme nous le rappelle l’essayiste Tzvetan Todorov La premiĂšre rĂ©action, spontanĂ©e, Ă  l’égard [de l’Autre] est de l’imaginer infĂ©rieur, puisque diffĂ©rent de nous ce n’est mĂȘme pas un homme, ou s’il l’est, c’est un barbare infĂ©rieur [
] » Il ajoute Peut-on vraiment aimer quelqu’un si on ignore son identitĂ©, si on voit, Ă  la place de cette identitĂ©, une projection de soi [ou du Moi] ou de son idĂ©al ? » Notre thĂšse principale Ă©tant de considĂ©rer le Moi et son Autre pour eux-mĂȘmes et non en vertu de propriĂ©tĂ©s qui, Ă  la maniĂšre d’un chausse-pied, les font entrer de force dans des catĂ©gories préétablies et dont les valeurs sont jaugĂ©es Ă  l’aune de nos propres rĂ©fĂ©rences mentales ou autres biais cognitifs rassurants. En outre, ne devons-nous pas dĂ©finir le Moi par ce qu’il fait et non par ce qu’il est ? Ne dit-on pas, Ă  l’instar de Sartre que l’existence prĂ©cĂšde l’essence ? » Nous ne pouvons que faire la triste constatation que l’idĂ©e mĂȘme d’essentialisme implique de verrouiller dĂ©finitivement la porte Ă  toute idĂ©e de variation, donnĂ©e pourtant fondamentale Ă  qui veut comprendre la rĂ©alitĂ© du monde tel qu’il se prĂ©sente Ă  nous. Si essence il y a, le dĂ©sordre en constitue la vĂ©ritable incarnation et il prĂ©existe Ă  l’ arrangement » socratique et au cosmos harmonieux et clos sur lui-mĂȘme des penseurs grecs de l’antiquitĂ©. Le monde est sans bout, le centre est partout », ce n’est qu’un gigantesque mouvement brownien sans dessein et l’évolution en constitue la substantifique moelle. Les rĂ©gularitĂ©s ne peuvent s’expliquer par des considĂ©rations transcendantes issues du monde platonicien des IdĂ©es. Nous souhaitons Ă  n’importe quel prix projeter sur l’écran de nos inconscients dont le mur de la caverne constitue Ă  mon sens une analogie des images parfaites, inaltĂ©rables et rassurantes, en lieu et place de ces flammĂšches qui naissent, se tortillent, et finissent par mourir comme pour nous rappeler toute la prĂ©caritĂ© de nos existences. Les publicitaires et les annonceurs l’ont bien compris en mettant en scĂšne dans des spots pour gogos et avec pour espoir de vendre des crĂšmes de beautĂ©s » qui ne servent Ă  rien, des ĂȘtres dĂ©ifiĂ©s et Ă©ternellement jeunes. Que penser Ă©galement de ces gens, qui font appellent aux tous derniers rĂ©sultats des neurosciences afin de s’introduire par effraction dans le cerveau du consommateur pour lui promettre monts et merveilles ? Consommez et vous serez heureux ! En rĂ©alitĂ©, ce sont les gens heureux qui ne consomment pas. Que penser Ă©galement de ces mises en scĂšne pathĂ©tiques oĂč l’on assĂšne avec brutalitĂ© aux jeunes adolescentes de ressembler Ă  telle ou telle star » dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©e de la tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© qui devient, ipso facto, le modĂšle, l’icĂŽne, le moule ? Le Moi individuel Ă  son acmĂ© ! Peut-on vraiment se rĂ©aliser en tant qu’individu face Ă  ce matraquage permanent ? Que devient alors notre unicitĂ© ? Le Moi n’est-il pas phagocytĂ© par lui-mĂȘme ? Le Moi devenant Narcisse n’est-il pas comme ce batracien se prenant pour un bƓuf qui ne cesse d’enfler comme pour masquer sa petitesse, son imposture. Le Moi devient de fait sa propre idole, il se dĂ©guise derriĂšre un pseudo et contamine les rĂ©seaux sociaux dĂ©clarant vrai ce qu’il aime plutĂŽt que d’aimer ce qui est vrai. Le Moi n’est-il alors pas haĂŻssable du simple fait de se refuser Ă  lui-mĂȘme ? N’est-il pas plus commode de paraĂźtre que d’ĂȘtre ? N’est-il pas plus aisĂ© et moins dispendieux d’ĂȘtre aveuglĂ© que lucide ? Le Moi ne doit-il pas penser Ă  rebours de lui-mĂȘme, lĂ  oĂč se cache la pensĂ©e critique ? Finalement, ne pĂȘchons-nous pas par paresse ? Paresse psychologique et intellectuelle encouragĂ©e par la publicitĂ© et les mĂ©dias et faisant de nous des ĂȘtres ne pouvant se rĂ©aliser qu’à travers la possession. Claude LĂ©vi-Strauss, un de nos grands penseurs du XXĂšme siĂšcle, avait vu juste dans La pensĂ©e sauvage » quand il affirme que chaque civilisation [chaque individu] a tendance Ă  surestimer l’orientation objective de sa pensĂ©e ». En outre, comme il nous l’explique, l’humanisme le plus pertinent consiste Ă  voir et Ă  apprĂ©hender le monde dans son ensemble pour finir par se considĂ©rer soi-mĂȘme et non l’inverse, travers que nous empruntons bien trop souvent. Pourtant, nous devons tous ĂȘtre conscients que l’observation des autres implique le dĂ©centrement de soi », comme Claude LĂ©vi-Strauss, nous le rappelle encore, notamment dans son ouvrage essentiel Race et histoire » que je me permets de citer Une premiĂšre constatation s’impose la diversitĂ© des cultures humaines est, en fait dans le prĂ©sent, en fait et aussi en droit dans le passĂ©, beaucoup plus grande et plus riche que tout ce que nous sommes destinĂ©s Ă  en connaĂźtre jamais [
] La notion de la diversitĂ© des cultures humaines ne doit pas ĂȘtre conçue d’une maniĂšre statique. [
] » Ainsi, toute culture est le rĂ©sultat de nombreuses hybridations faites d’emprunts, d’ajouts, de mĂ©langes. Pourtant, bien que ces Ă©changes, qu’ils soient culturels ou biologiques, soient constatĂ©s et avĂ©rĂ©s, nous tendons naturellement vers l’ethnocentrisme, piĂšge gravitationnel dĂ©formant notre espace-temps humain » qui nous pousse Ă  dĂ©clarer presque d’une seule voix le barbare c’est l’autre ! » Ainsi certains peuples ont voulu imposer les lumiĂšres de leur civilisation aux autres peuples, ont voulu combattre pour la perfection d’autrui, plutĂŽt que de soi ». Comme le prĂ©cisait Gaston Bachelard, la lumiĂšre projette toujours des ombres » et c’est toujours au nom du bien que l’on fait le mal. Quand le Moi collectif » et politique impose la libertĂ©, n’y a-t-il pas contradiction dans les termes ? Pour autant, malgrĂ© des heures sombres qui ponctuent notre histoire, il est utile voire indispensable de ne pas tomber dans une sorte d’identitĂ© malheureuse ». Le devoir de mĂ©moire, si tant est que la mĂ©moire est un devoir, ne doit pas nous conduire Ă  une auto flagellation permanente. Mais enfin, le Moi n’est-il pas un roi nu, invisible Ă  lui-mĂȘme, acteur principal d’une farce ubuesque et rĂ©clamant force bienveillance pour lui-mĂȘme et envers lui-mĂȘme ? Rappelez-vous la mĂ©taphore de la poutre et de la paille de l’évangile selon Matthieu. Pourtant dans les rapports humains, la bienveillance a, bien Ă©videmment sa place. Mais la bienveillance, Ă©rigĂ©e comme principe peut s’avĂ©rer extrĂȘmement nuisible. Elle peut ainsi conduire Ă  prendre en compte toutes les diffĂ©rences individuelles, les singularitĂ©s de chacun et ainsi, par ce truchement, pulvĂ©riser les notions de communautĂ© et d’égalitĂ©. A chacun alors, selon ses plaintes, ses besoins, ses victimisations. » , ainsi que le souligne le philosophe Yves Michaud. Elle est ainsi une maniĂšre de nous aveugler Ă  la rĂ©alitĂ© du monde et d’acheter Ă  un prix exorbitant la paix sociale en Ă©loignant l’individu de ses responsabilitĂ©s et en poussant la communautĂ© Ă , systĂ©matiquement, rĂ©parer et assumer ses erreurs. Elle engendre des individus muĂ©s par un narcissisme exacerbĂ© et ne supportant plus la frustration. Cette bienveillance totalitaire s’est muĂ©e en complaisance qui garantit la susceptibilitĂ© du Moi, devenu extrĂȘmement chatouilleux Ă  la moindre critique, et ne supportant plus le dĂ©bat d’idĂ©es. Enfin, si l’on en croit le physicien Albert Einstein l’authentique valeur d’un homme [se mesure] d’aprĂšs une seule rĂšgle Ă  quel degrĂ© et dans quel but l’homme s’est libĂ©rĂ© de son Moi ? » Dans ces conditions, peut-ĂȘtre viendra le temps de la grande rĂ©conciliation
 Celle des autres et du Moi et du Moi envers lui-mĂȘme. Mais le penser n’est-ce pas lĂ  plutĂŽt la grande utopie ? DĂ©bat ⇒ Qui s’examine, qui consulte son moi profond, et y trouve une blanche colombe, Ă  celui-lĂ , Ă  celle- lĂ , je lui tends son aurĂ©ole. Je connais la part noire qui est en moi, j’en connais la part de bontĂ©, et d’amour des autres Être humain, c’est savoir pardonner aux hommes de n’ĂȘtre que ce qu’ils sont » Essais § 13. Depuis longtemps je fais mienne cette gĂ©nĂ©reuse maxime. J’ai, avec les annĂ©es appris Ă  mieux me connaĂźtre, comme Ă  connaĂźtre les autres, et cela m’amĂšne tant Ă  leur pardonner de ne pas ĂȘtre parfaits, que me pardonner d’ĂȘtre loin d’ĂȘtre parfait. Vouloir l’homme, la femme, parfaits, est une dĂ©marche sans issue. C’est celle d’Alceste, le misanthrope, qui par trop d’exigence, par l’amour de l’ĂȘtre qu’il voudrait parfait, entitĂ© inaccessible, le punit, en le montrant haĂŻssable. Mais Alceste se dĂ©teste lui-mĂȘme, ce qui nous rappelle que la haine des autres, entraĂźne, aussi, la haine de soi. J’ai du mal Ă  ressentir de la haine pour mon prochain, et charitĂ© bien ordonnĂ©e j’ai encore plus de mal Ă  ressentir de la haine de moi-mĂȘme. Il faut ĂȘtre un illuminĂ© comme Pascal pour Ă©mettre cette idĂ©e. Comment Pascal, croyant comme il l’était, pouvait-il Ă  ce point haĂŻr la crĂ©ature qui suivant sa religion est crĂ©e par son Dieu ? Dans le propos du moi haĂŻssable citĂ© dans l’introduction lequel est un dialogue, Pascal parle du Moi qui n’est nĂ©cessairement lui son Moi, en quelque sorte et il parle du Moi de chacun, et ceci avant Freud et les trois instances du Moi ». Bien sĂ»r qu’il se veut parfois ĂȘtre dominateur, ce moi », et alors vouloir asservir les autres, en ĂȘtre le tyran, alors oui, celui-lĂ  est haĂŻssable. Mais c’est bien lĂ  dans l’esprit de Pascal qui ne voit que l’homme mauvais. Pour un religieux illuminĂ©, un croyant d’une religion qui prĂŽne l’amour de l’autre, Pascal est une sorte de terroriste de sa religion. Et sur ce thĂšme du moi haĂŻssable », on peut retenir du mĂȘme Pascal quelques pensĂ©es toujours dans ce sens pensĂ©es pour le moins haĂŻssables La vraie et unique vertu est de se haĂŻr. » Fragment 485/564 Ou Il faut n’aimer que Dieu et ne haĂŻr que soi. » Fragment 373 
 Et enfin, cette autre pensĂ©e Nous naissons si contraires Ă  cet amour de Dieu, il est nĂ©cessaire que nous naissions coupables, ou Dieu serait injuste. » Fragment 429/205. Tous ces prĂȘcheurs de vertu ont fait le malheur du monde. La haine de soi pour ĂȘtre aimĂ© d’un dieu, me semble ĂȘtre une grosse nĂ©vrose. Cela nous a donnĂ© le port du cilice, ceinture autour des reins en poils de chĂšvre, ainsi que les flagellations, des actes d’auto-mutilation, les mortifications, mot qui vient du latin mortificare » faire mourir. Si vous vivez suivant la chair, vous mourrez » dit saint Paul, c’est pour lui, faites mourir les besoins, les dĂ©sirs du corps et vous vivrez. Je conclus cette premiĂšre intervention avec cette formule Il n’est de pire haine que la haine de soi, car elle vous interdit d’aimer les autres » Jean-Michel Goldberg ⇒ La personne que je connais le mieux, c’est moi, et ce moi n’est que la somme de mes expĂ©riences, de mes lectures, des autres, etc
 Il ne peut ĂȘtre haĂŻssable, ceci dans le sens oĂč je sais me mettre Ă  la place des autres, par exemple quand ils ont fait une grosse bĂȘtise. Ce sont les philosophes, comme Montaigne, Spinoza et Diderot, qui m’ont aidĂ©e Ă  me forger ce moi » tolĂ©rant et libre Ă  la fois. ⇒ Freud nous dit qu’il y a trois instances de notre personnalitĂ©. Le ça » qui manifeste ses pulsions, ses dĂ©sirs directs dĂšs l’enfance. Et c’est Ă  l’éducation des parents qu’il revient de contenir, de contrĂŽler ses pulsions, apprendre Ă  l’enfant qu’il n’existe pas seul, c’est lĂ  que commence Ă  se construire le surmoi ». Et il se crĂ©e le moi » mĂ©diateur entre ces deux instances, celui qui aussi dĂ©finit les interdits. ⇒ Est-ce que ce serait ce surmoi » ce petit juge » qui peut amener la dĂ©testation de soi jusqu’à la haine de soi ? Et de lĂ  peut ĂȘtre amener jusqu’au suicide. La question primordiale reste comment quelqu’un peut-il en arriver Ă  se haĂŻr ? Se dĂ©saimer jusqu’à ce point ? ⇒ On est dans l’approche psychanalytique, on ramĂšne tous ces concepts comme si c’était des outils. Le surmoi » c’est le rĂ©gulateur, le moi » le mĂ©diateur, face au ça » qui est enfoncĂ© dans ses pulsions animales. Mais avec ces outils, on oublie l’identitĂ©. Les gens qui sont Ă©ducateurs dans des quartiers difficiles » ne parlent jamais du moi ». Au-delĂ  des outils de psychanalyse, les gens qui s’aiment ou qui ne s’aiment pas, ça passe par est-ce que je me reconnais une identitĂ© ? Et le travail des ces Ă©ducateurs, ça consiste Ă  essayer de faire comprendre Ă  ceux qui ne s’aiment pas qu’ils ont une identitĂ©. IdentitĂ© sur laquelle ils peuvent jouer bien sĂ»r, pour, premiĂšrement la mieux voir ou la modifier, ce qui modifie le regard des autres, et lĂ  on rejoint l’aspect collectif. C’est que l’identitĂ© individuelle ne se forge pas que par rapport Ă  soi-mĂȘme, avec les outils de psychanalyse citĂ©s, mais elle se forme aussi par rapport au regard des autres. Et quand on pose la question de, pourquoi y en a-t-il qui se haĂŻssent, d’autres qui s’aiment, Je pense qu’il ne faut pas oublier la notion de est-ce que je me reconnais une identitĂ© ? Est-ce que les autres me reconnaissent une identitĂ© ? Freud a fait une analyse qui est de la mĂ©canique du fonctionnement de l’Être, psychanalyse qui marche ou pas. La premiĂšre analyse que Freud a faite, la nana » s’est suicidĂ©e, s’était-elle haĂŻe encore plus ? ⇒ Je me demande comment l’enfant qui a vĂ©cu dans un milieu protĂ©gĂ©, lorsqu’il rencontre le monde avec ses prĂ©dateurs, va construire ce moi », et comment vont s’arranger ces trois instances. Comme se construire, ĂȘtre rĂ©el ? Comment ne pas montrer un faux-moi », et de lĂ  ne plus ĂȘtre trĂšs crĂ©dible Ă  soi-mĂȘme. ⇒ D’une certaine façon on est tous en reprĂ©sentation Ă  des degrĂ©s diffĂ©rents. Mais qui peut se targuer de connaĂźtre vraiment le moi » de l’autre ? Personne ! MĂȘme je pense qu’aprĂšs des dĂ©cennies de vie commune, il y a toujours des zones d’ombre. Zones qui ne sont pas forcĂ©ment dissimulĂ©es Ă  dessein. Et je pense que c’est tant mieux, parce que c’est un mĂ©canisme de protection, je pense mĂȘme que c’est un gage de survie de ce vrai nous ». Et je me demande si les gens qui traĂźnent les coups reçus par les prĂ©dateurs » ne sont pas aussi ceux qui n’ont pu se dĂ©barrasser du moi » de l’enfance. On en revient Ă  cette phrase dĂ©jĂ  citĂ©e d’Einstein qui nous dit L’authentique valeur d’un homme se mesure d’aprĂšs une seule rĂšgle Ă  quel degrĂ© et dans quel but l’homme s’est libĂ©rĂ© de son moi ? » ⇒ J’ai retenu cette notion du faux-moi ». Je pense que tricher avec soi-mĂȘme, Ă  moins d’avoir un Ă©norme ego, ça peut gĂ©nĂ©rer Ă  terme, la mĂ©sestime de soi. Mais ne pas tricher, obĂ©ir au surmoi », cela a un prix, cela peut coĂ»ter cher, cela peut faire obstacle Ă  ce qui aurait Ă©tĂ© une rĂ©ussite financiĂšre. Mais le petit juge » est lĂ , il veille Ă  ton intĂ©gritĂ©, sinon, plus tard quand tu vas te rencontrer, tu vas changer de trottoir. Et je reviens sur Pascal, lequel aurait pu ĂȘtre aujourd’hui un bon dialecticien de l’embrigadement terroriste. Les recruteurs avec leur manipulation du langage, expliquent Ă  des esprits simples comment en trahissant leur religion, ils doivent devenir purs, se racheter Ne vous Ă©tonnez pas » Ă©crit Pascal dans les PensĂ©es de voir des personnes simples croire sans raisonner. Dieu leur donne l’amour de soi et la haine d’eux-mĂȘmes ». Trahissant leur religion, ils se trahissent eux-mĂȘmes, ils trahissent leur famille tous les musulmans, ceci en buvant de l’alcool, en frĂ©quentant ; des filles mĂ©crĂ©antes », en se laissant europĂ©aniser. Il s’ensuit culpabilitĂ©, jusqu’à la haine de soi, qui appelle un rachat, comme chez Pascal jusqu’au rachat par le sacrifice. Vous trouverez toute cette sĂ©mantique dans des vidĂ©os racoleuses sur YouTube. La haine, haine de soi, passion triste est un bon filon Ă  exploiter, pour amener des gens Ă  des actions punitives pour satisfaire sa propre haine, car ses prĂ©dicateurs de malheur eux ne se font pas martyrs. ⇒ Dans le livre d’Einstein Comment je vois le monde » celui-ci explique qu’il n’existe pas seulement en tant que crĂ©ature individuelle, mais je » se dĂ©couvre membre d’une grande communautĂ© humaine. Cela rejoint cette idĂ©e de la valeur du moi » 
à quel degrĂ© et dans quel but l’homme se libĂšre de son moi ».Et c’est intĂ©ressant si nous regardons plus que le moi » personnel, mais le moi » social. ⇒ On parle d’un surmoi » mais l’animal social vit dans un surnous » que nous impose la sociĂ©tĂ©, avec ses interdits, avec ses tabous. C’est je ne peux pas faire ceci, je ne peux faire cela, ce n’est plus que le surmoi » qui nous interdit, c’est le surnous ». C’est tellement ancrĂ© en nous qu’on ne se pose plus la question du pourquoi de l’interdit. On se construit d’une façon qui ne nous va pas toujours. Ainsi j’ai un ami homosexuel Ă  qui on ne cesse de casser les pieds avec une notion de famille, cela finit par le traumatiser. L’interdit collectif peut entraĂźner une certaine mĂ©sestime de soi. On en revient Ă  une identitĂ© reconnue et acceptĂ©e ; acceptĂ©e par soi et par la collectivitĂ©. Si on ne trouve pas comme se positionner, on peut en venir Ă  haĂŻr les autres, et Ă  se haĂŻr soi-mĂȘme. ⇒ Dans le prolongement de ce propos, je pense aux adolescents, adolescentes, qui se dĂ©couvrent homosexuels les et qui se suicident parce que la sociĂ©tĂ© impose ses normes, et ils se disent, je ne vais pas ĂȘtre acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ©, dans ma famille, cette identitĂ© va m’ĂȘtre refusĂ©e. Cette haine du diffĂ©rent qui peut entraĂźner haine de soi, est parfois un drame. ⇒ Je me demande si chez le criminel qui trouve plaisir Ă  tuer, ou comme chez certains pĂ©dophiles qui jouissent de la souffrance de leurs victimes, il n’y a pas lĂ  dans cette pulsion du mal, le vrai moi haĂŻssable » ? ⇒ Les personnes qui ne peuvent surmonter un viol, peuvent avoir ce sentiment de haine de soi. Sentiment d’avoir Ă©tĂ© salis es, et de lĂ  ne plus pouvoir s’accepter. ⇒ La haine de soi peut dĂ©couler d’un sentiment de ne pas ĂȘtre aimĂ©. Si l’on ne m’aime pas, c’est parce que je ne mĂ©rite pas d’ĂȘtre aimĂ©. Et le chantre de la haine de soi s’appelle Cioran, philosophe d’origine roumaine mort Ă  Paris en 1995. La listes des ses principaux livres est rĂ©vĂ©latrice De l’inconvĂ©nient d’ĂȘtre nĂ© » – La tentation d’exister » – Sur les cimes du dĂ©sespoir » Si vous lisez les Ɠuvres de Cioran, vous n’en sortirez pas forcĂ©ment indemnes, les Ɠuvres de Cioran devraient ĂȘtre vendues avec un tube de barbituriques. Quelques extraits pour illustrer Nous ne courons pas vers la mort, nous fuyons la catastrophe de la naissance
 » 
 se suicider c’est le geste d’un optimiste » Déçus par tous, il est inĂ©vitable qu’on arrive Ă  l’ĂȘtre par soi-mĂȘme, Ă  moins qu’on ait commencĂ© par lĂ  ». Aveux et anathĂšmes. 1987 Plus nous avons le sentiment de notre insignifiance, plus nous mĂ©prisons les autres, et ils cessent mĂȘme d’exister pour nous quand nous illumine l’évidence de notre rien. Nous n’attribuons quelque rĂ©alitĂ© Ă  autrui que dans la mesure oĂč nous n’en dĂ©couvrons pas en nous-mĂȘmes » La chute du temps. 1964 Et je ne rĂ©siste pas Ă  citer cette derniĂšre Ma mission est de tuer le temps, et la sienne de me tuer Ă  son tour. On est tout Ă  fait Ă  l’aise entre assassins » EcartĂšlement. 1979

Page1 sur 4. Commentaire philo Pascal, le moi. Blaise Pascal, nĂ© le 19 juin 1623 Ă  Clermont (aujourd'hui Clermont-Ferrand) en Auvergne et mort le 19 aoĂ»t 1662 Ă  Paris, est un mathĂ©maticien, physicien, inventeur, philosophie, moraliste et thĂ©ologien français, nous allons Ă©tudier un extrait de son livre intitulĂ© “PensĂ©es” paru en

Qu’est-ce que le moi ?Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă  moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu’un Ă  cause de sa beautĂ©, l’aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera si on m’aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m’aime-t-on, moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps, ni dans l’ñme ? et comment aimer le corps ou l’ñme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. »
lSTGw.
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